Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale

11 mars, 2020

Le 21 mars 1960, la police a tué 69 personnes qui faisaient partie des nombreuses manifestations pacifiques contre les lois de l'apartheid à Sharpeville, en Afrique du Sud. Six ans plus tard, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé cette journée la Journée internationale contre la discrimination et a fait appel à la communauté internationale pour qu'elle redouble ses efforts afin d'éliminer la discrimination raciale.

En cette journée anniversaire, il est important de célébrer le chemin parcouru par les sociétés du monde entier pour mettre fin à la discrimination, mais aussi de reconnaître tout le travail qui reste à faire. En novembre dernier, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, a publié un rapport qui a été compilé après plusieurs mois de consultation publique sur le racisme systémique à Montréal. Le mémoire de 125 pages qui a résulté de cette consultation mettait en lumière quatre grands enjeux : la discrimination en milieu de travail, le profilage racial, les actes haineux xénophobes et le droit à un logement décent.

La commission a également identifié un certain nombre de recommandations. Principalement, elle a recommandé que la Ville de Montréal, la police de Montréal et la Société de transport de Montréal prennent des mesures pour que leur main-d'œuvre reflète la diversité ethnoculturelle de Montréal. La commission a également proposé que les trois institutions mentionnées ci-dessus facilitent la reconnaissance des diplômes et de l'expérience professionnelle des immigrants, suivent une formation antiraciste et mènent des campagnes de sensibilisation aux actes xénophobes.

Soixante ans après les événements tragiques de Sharpeville, en Afrique du Sud, la discrimination persiste, à Montréal comme dans de nombreux autres endroits du monde. La lutte pour mettre fin au traitement injuste des personnes racisées n'est pas terminée, mais des plateformes telles que la consultation publique de Montréal offrent un espace aux citoyens et aux organisations pour exprimer leurs opinions et leurs expériences, et c'est sans aucun doute un pas dans la bonne direction.